Avec l’acte II de la décentralisation, le conseil général des Vosges a connu une révolution interne. Ses effectifs sont passés de 1 000 à 3 000 agents en quelques mois. Les nouveaux venus sont souvent issus de filières techniques et appartiennent à la catégorie C, la plus basse de la fonction publique. Une population plus que les autres exposée à des problèmes de mobilité, de conditions de travail, d’absentéisme ou de souffrance.

Pour aider ses 145 managers à accompagner leurs agents en difficulté, la direction RH du département des Vosges a diffusé neuf fiches thématiques (« les problèmes d’alcool », « l’abandon de poste »…). Elles précisent pour chaque situation les actions à mener et les personnes à contacter. La constitution de ces fiches a été réalisée par des groupes de travail formés de managers, d’agents et de membres de la DRH.« Il s’agit de responsabiliser les managers », explique Noémie Angel, directrice des ressources humaines. « Ces fiches ne sont pas un simple mode d’emploi. Elles nous incitent à travailler en direct avec la DRH », note François Schricke, chef du service développement durable. Autre outil nouvellement créé : le service proximité-santé-sécurité, fort de huit personnes. Il est devenu l’interlocuteur des managers, voire celui des agents, sur les questions de souffrance au travail. Un technicien en hygiène et sécurité et deux médecins du travail en font notamment partie.

Si, malgré tout, les problèmes perdurent, la situation individuelle de l’agent est examinée par un « groupe prévention sécurité » (GPS) qui se réunit une fois par mois, propose des solutions concrètes et assure le bon suivi des dossiers. L’ensemble du dispositif semble avoir trouvé sa vitesse de croisière. En 2008, sur cinq mois, le GPS a traité 60 dossiers. Et son taux de saisines augmente en 2009.