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Aon Consulting passe l’absentéisme européen au crible

Le journal des ressources humaines | Protection sociale | publié le : 01.05.2010 |

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Aon Consulting passe l’absentéisme européen au crible

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D’un pays à l’autre, l’absentéisme ne recouvre pas la même réalité, selon le premier indice européen des arrêts de travail, mis au point par le cabinet Aon Consulting. Réalisée auprès de 200 entreprises employant plus de 370 000 salariés en Allemagne, en Belgique, en France et aux Pays-Bas, cette étude relève certes des points communs, chacun des pays ayant enregistré une hausse sensible de son taux d’absentéisme de 2005 à 2008, la palme revenant à la Belgique (+ 5 %). L’enjeu financier n’est pas neutre, les 4,2 millions de journées de travail ainsi perdues s’étant soldées par un coût salarial direct estimé à 665 millions d’euros.

S’agissant des arrêts de courte durée, en revanche, 45 % des salariés français déclarent au moins un arrêt de travail dans l’année, contre 70 % des Allemands et 65 % des Belges. De même concernant l’impact sur la productivité, la France affiche aussi les meilleurs résultats avec un taux de 4,73 %, en deçà de l’Allemagne et des Pays-Bas (4,92 %) et de la Belgique (5,08 %). « En France, la plupart des entreprises prévoient des jours de congé supplémentaires à travers leurs dispositions conventionnelles », de nature à éliminer les épisodes d’arrêts courts et répétés, explique l’étude. A contrario, la France apparaît à la traîne sur la durée des arrêts, avec 13,65 jours d’absence, contre 9,48 pour la moyenne des quatre pays dont 6,57 en Allemagne. Cette durée a tendance à augmenter avec l’âge et la pénibilité du poste, et ce en dépit d’un âge légal de départ à la retraite inférieur à celui des pays étudiés. Toutefois, la comptabilisation des trois premières années d’invalidité en arrêt de travail pourrait en partie expliquer l’écart vis-à-vis des autres pays.