Responsable RH de l'unité AMI (aménagement et maintenance des infrastructures) à la RATP.
« La RATP a massivement recruté dans les années 70 pour mener à bien la construction du RER, puis a stoppé net les embauches une fois le chantier achevé, pour les reprendre il y a cinq ans seulement. Résultat : nos agents sont âgés soit de plus de 50 ans, soit de moins de 35 ans. Cette situation est d'autant plus fâcheuse que 30 % de nos cadres et de nos Etam vont partir à la retraite d'ici à deux ans et que la culture de l'oral est très forte à la RATP. Pour limiter la perte de savoir-faire, la seule solution était de créer un outil concentrant la mémoire de l'entreprise. Réalisés en partenariat avec la Cegos, cinq modules sont désormais accessibles sur l'intranet. Les salariés peuvent y trouver une description exhaustive du réseau (nombre de portes de sortie dans chaque station…) ou encore des réponses d'experts à leurs questions techniques. Pour pallier le problème de la confidentialité, un avertissement invite les utilisateurs à ne pas divulguer les informations contenues dans le site. »
Responsable de la communication interne d'Essilor.
« Notre groupe est issu d'une coopérative ouvrière, créée en 1849. Cette longue histoire risque d'être bouleversée par notre croissance rapide [en dix ans, les effectifs d'Essilor – né de la fusion en 1972 d'Essel et de Silor – ont été multipliés par trois, NDLR] et notre développement international [le numéro un mondial des verres optiques est présent dans 80 pays, NDLR]. Or la mémoire de l'entreprise doit cimenter cette mutation. C'est pourquoi, après avoir publié un livre 1997 célébrant les 25 ans d'Essilor, nous avons lancé des dossiers multimédias sur l'intranet. Une base de données où sont stockées documentation et informations techniques recueillies après entretiens avec les salariés a été constituée. Elle présente l'avantage de pouvoir être rapidement mise à jour. Pour ne pas exclure les opérateurs qui ne possèdent pas de PC, nous avons installé des micros dans les ateliers et les salles de repos et nous avons dépêché des animateurs pendant deux ou trois jours pour leur expliquer le fonctionnement de l'outil. »
