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Vie des entreprises

La VAP 2000 débarque…

Vie des entreprises | JOURNAL DE LA FORMATION | publié le : 01.05.2000 | S. Fd

Interview d'Anne-Marie Charraud, chargée de mission à la Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle au ministère de l'Emploi.

Pourquoi proposer en juin une loi sur la validation des acquis professionnels (VAP), après celle de 1992 ?

La loi de 1992 propose de « dispenser » de certaines épreuves nécessaires à l'obtention d'un diplôme. Le nouveau projet prévoit qu'un diplôme, habituellement obtenu après un parcours de formation, puisse l'être également sans formation. Une personne pourra être considérée comme qualifiée au même titre que sa consœur formée sur la base de sa seule expérience professionnelle. Une idée révolutionnaire qui se heurte à une très forte résistance culturelle.

Comment validera-t-on demain ?

On validera non pas sur la base d'un référentiel établi pour un programme de formation, mais sur celle d'un référentiel de certification. Celui-ci est constitué d'une liste descriptive des capacités attendues pour exercer les activités liées à l'emploi visé par le diplôme. L'écriture des référentiels des diplômes et titres est désormais modifiée en ce sens par les ministères engagés dans la validation des acquis professionnels d'expérience – Éducation nationale, Emploi, Agriculture et Jeunesse et Sports.

La loi pourra-t-elle donner un coup d'accélérateur à la VAP ?

Elle conduira à une meilleure lisibilité des diplômes. Actuellement, on a tendance à amalgamer leurs objectifs et ce qu'ils attestent. Or un diplôme délivré par le ministère de l'éducation nationale, par exemple en électrotechnique, n'atteste pas les mêmes capacités qu'un titre délivré par le ministère de l'Emploi, même s'il s'agit du même champ d'emploi. La future loi, en mettant l'accent sur les processus de certification et non plus de formation, évitera bien des confusions. Elle prévoit de publier un répertoire des certifications nationales des diplômes, des titres ou des CQP. Un jour ou l'autre, il faudra aussi se décider à financer les dispositifs de validation des acquis de l'expérience.

Auteur

  • S. Fd