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Le journal des ressources humaines

Âpre négociation sur le CFA routier

Le journal des ressources humaines | Protection sociale | publié le : 01.06.2011 | V.D.

Jusque-là ouvert de 55 à 60 ans, le congé de fin d’activité du secteur doit être adapté.

Les partenaires sociaux du transport routier et les pouvoirs publics devaient se retrouver, le 30 mai, pour une ultime séance de négociation sur l’adaptation du congé de fin d’activité (CFA) dont bénéficient les conducteurs routiers et autocaristes, à la suite de la réforme des retraites de 2010. Cofinancé par l’État (50 %), les entreprises (32 %) et les salariés (18 %), ce dispositif est ouvert dès 55 ans et jusqu’à 60 ans, sous certaines conditions de durée de conduite. Pour éviter à quelque 8200 conducteurs d’ores et déjà en CFA d’être privés de ressources du fait du recul de l’âge légal, les autorités de tutelle ont accepté leur maintien dans le régime sous réserve d’un report immédiat, au 1er juillet, à 57 ans de l’âge d’entrée. Préalable accepté par la majorité des organisations patronales et syndicales du secteur. « Ces personnels ne pouvant pas reprendre le volant faute des accréditations nécessaires, leur maintien constituait notre priorité », explique Philippe Choutet, directeur délégué aux affaires sociales de Transport et logistique de France. Toutefois, la CGT et FO, qui réclamaient une montée en charge progressive de ce report, ont préféré quitter la table des négociations.

Reste la répartition du financement de ce surcoût estimé à 64 millions d’euros. Côté employeurs, la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) plaide pour une « adaptation du CFA à coût constant pour les entreprises ». Côté syndical, Maxime Dumont, secrétaire général de l’Union fédérale route CFDT, insiste pour que « l’État maintienne sa contribution au même niveau ». Sauf qu’avant de s’y engager les pouvoirs publics veulent y voir plus clair sur les besoins de financement totaux du régime, année par année, et insistent pour insérer dans l’accord une clause de revoyure d’ici à deux ans. Un prélude à son éventuel retrait du financement une fois passée l’élection présidentielle ? La FNTR, qui ne veut pas accroître sa contribution, s’en inquiète.

Auteur

  • V.D.