Spie peine à recruter dans certains métiers comme la maintenance nucléaire ou le génie climatique. Pour trouver des candidats, le spécialiste du génie électrique, mécanique et climatique, de l’énergie et des systèmes de communication (17 000 salariés en France) a signé une convention avec Défense Mobilité, l’agence de reconversion du ministère de la Défense. L’accord concerne les militaires, leurs conjoints et les personnels civils du ministère. Il formalise une collaboration entamée en 2006.

« Certains militaires détiennent une expérience technique, organisationnelle et comportementale proche de nos métiers. Par exemple, une personne chargée des corps d’état techniques d’un bâtiment militaire peut s’adapter à un immeuble tertiaire de bureaux », estime Olivier Jambrusic, responsable du développement RH. Concrètement, chaque filiale de Spie communique ses offres d’emploi au bureau régional le plus proche de Défense Mobilité. « L’agence transmet alors une ou plusieurs candidatures, selon les profils recherchés », reprend Olivier Jambrusic. Après un entretien avec le responsable RH et le futur n+1,lecandidatest prérecruté via une « période d’adaptation en entreprise » de trois à six mois, financée par l’armée. À son issue, Spie s’engage au minimum sur un CDD d’un mois. Si le candidat est encore au centre militaire de formation professionnelle, il peut effectuer son stage obligatoire dans l’entreprise.

La direction RH de Spie assure la promotion interne de l’accord et vérifie la pertinence des profils militaires pour certaines fonctions. En revanche, le suivi systématique des recrutés n’a pas encore été mis en place. Ils seraient en moyenne une dizaine par an, sur environ 2 000 recrutements prévus cette année. Un chiffre qui devrait progresser.