Sur la Promenade des Anglais, à Nice, face à la mer, les 200 salariés du centre de relation clients Convers ont tous été recrutés en CDI. Ils peuvent choisir leur temps de travail, entre vingt heures et trente-cinq heures hebdomadaires, le modifier à leur convenance deux fois par an et décider de leur planning d’une semaine à l’autre. Les télévendeurs, sans expérience requise, sont formés à leur arrivée dans l’entreprise et peuvent ensuite évoluer en interne, via la formation professionnelle, comme l’ont fait les 32 cadres de l’entreprise.

Convers compte parmi ses effectifs 30 % de seniors, 10 % de travailleurs handicapés, 24 % de salariés issus de quartiers défavorisés et 60 % de femmes souhaitant concilier vie professionnelle et vie familiale. L’entreprise a été créée en 1998 par quatre associés qui connaissaient déjà le métier et ses points faibles. « Pour éviter le turnover, nous souhaitions recruter une population plus âgée et stable que les étudiants, explique Philippe de Gibon, DG. Mais, pour attirer cette population vers ce métier en dépit de sa très mauvaise image, il fallait se démarquer de la concurrence en offrant des avantages comme le temps de travail choisi, le CDI, la politique de formation et d’évolution en interne, et le positionnement sur des campagnes à forte valeur ajoutée. » Convers travaille pour des grands comptes tels Orange, EDF, Caisse d’épargne, en privilégiant la qualité du service plutôt que le volume, et prospère sur ce marché de niche.

Les salariés, dont 55 % sont à temps partiel choisi, perçoivent une rémunération supérieure à la convention collective et différentes primes. « Les bénéfices de cette stratégie sont multiples, ajoute le directeur général. Notre turnover s’élève à 7 % au lieu des 25 % habituels dans le secteur. Nos salariés sont très impliqués dans leur travail et rendent un service de qualité, ce qui satisfait nos clients et nous permet de bénéficier d’une croissance permanente. »