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Tableau de bord

ZOOM La France et l’Allemagne, championnes de la fiscalité

Tableau de bord | publié le : 03.12.2012 | Pierre-David Labani

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Part des recettes publiques (en % du PIB)

Crédit photo Pierre-David Labani

Pour résorber leur déficit public, une majorité de pays de l’OCDE ont relevé leur niveau de fiscalité. C’est ce qui ressort de l’étude annuelle de l’OCDE portant sur les recettes fiscales en 2011. Après les baisses enregistrées en 2008 et 2009, au début de la crise, la part des recettes fiscales dans le PIB, enclenchée en 2010, s’est poursuivie. Elle atteint en moyenne 34 % du PIB en 2011 dans les pays de l’OCDE, contre 33,8 % l’année précédente. Et elle a augmenté dans 20 des 29 pays étudiés. La France et l’Allemagne, avec des recettes représentant 44,2 % et 37,1 % du PIB, sont dans le peloton de tête des niveaux de fiscalité les plus élevés. Ces deux pays ont en outre enregistré en un an les progressions parmi les plus fortes des pays développés (respectivement + 1,3 point et + 1 point). Mais pas pour les mêmes raisons. Selon l’OCDE, la hausse du ratio fiscal en 2010 et 2011 s’explique par deux facteurs principaux. Pour certains pays, sous l’effet de la progressivité du barème de l’impôt, la reprise économique a entraîné une hausse des recettes fiscales plus rapide que le PIB. Cela serait le cas en Allemagne. Mais pour une majorité d’autres pays, dont la France, elle est surtout la résultante du relèvement de leurs taux et/ou d’un élargissement de leur assiette d’imposition. Cette dernière tendance confirme les efforts déployés par de nombreux pays pour réduire leur déficit public, mais « l’augmentation des ratios des recettes fiscales doit aller de pair avec des efforts pour restaurer les perspectives de croissance à long terme, renforcer l’activité économique et créer des emplois », prévient l’organisation internationale. Autrement dit, en réduisant la dépense publi que et/ou en en améliorant l’efficacité, tout en relançant la croissance. Pas si simple.

Part des recettes publiques (en % du PIB)
Le smic reste le plus souvent une étape dans une carrière

Être payé au smic, est-ce une fatalité durable L’Insee a analysé les parcours salariaux de personnes payées au smic entre 1995 et 2003 sur les années suivantes et bouscule quelques idées reçues. Pour les salariés payés au smic en 1995 et suivis jusqu’en 2007, une forte majorité (87 %) perçoit des salaires supérieurs. La progression salariale est d’ailleurs assez rapide, 40 % des salariés concernés bénéficiant d’une amélioration salariale dès l’année suivante. Mais 13 % de la population reste exclue de ces évolutions salariales et connaît des trajectoires salariales durablement « précaires ». Les revalorisations du smic sont alors, pour ces salariés, leur seule perspective de hausse salariale. Ce constat devrait alimenter le débat sur la hausse du smic qui doit intervenir le 1er janvier 2013 et sur son mode d’indexation, dont le gouvernement avait annoncé la réforme avant la fin de l’année.

Part de salariés rémunérés au niveau du smic (en %)
Le travail le dimanche se développe en France

Dérogatoire au Code du travail, le travail le dimanche devient une réalité de plus en plus tangible pour les salariés français. Alors que la polémique reste vive entre ceux qui y voient un soutien à l’activité économique et ceux qui en dénoncent les risques en termes d’équilibre de vie, 29 % des salariés (6,5 millions de personnes) ont travaillé de manière occasionnelle ou habituelle le dimanche en 2011. Ils n’étaient que 20 % en 1990. Mais on est encore loin de sa généralisation. Le travail dominical reste concentré dans certaines professions : gendarmes, activités de soins, hôtellerie, restauration, transports, commer ces, activités culturelles. Il concerne peu les ouvriers ; mais si la part des employés et des cadres travaillant le dimanche est équivalente, il est plus souvent devenu une habitude pour les employés (20 %) que pour les cadres, pour lesquels il est plus occasionnel (25 %).

Part de salariés travaillant le dimanche (en %)

Auteur

  • Pierre-David Labani