Le Centre d’analyse stratégique n’atteindra pas l’âge de raison. Créé en mars 2006 en lieu et place du Commissariat général du Plan, l’organisme disparaîtra en février pour laisser le champ libre au… Commissariat général à la stratégie et à la prospective ! Un Plan bis, placé auprès du Premier ministre, dont les principales missions consisteront à mener des études prospectives et stratégiques, évaluer les politiques publiques et favoriser la concertation entre partenaires sociaux. Un troisième objectif qui n’incombait pas au CAS. À tort. « Un tel organisme perd beaucoup de légitimité quand il n’est pas articulé avec le dialogue social. Ses rapports apparaissent alors uniquement comme des travaux d’experts », juge Yannick Moreau, qui a remis en décembre à Jean-Marc Ayrault un rapport dessinant les contours de ce futur CGSP.

Reste que ce dernier pourrait marcher sur les plates-bandes du Palais d’Iéna. « Le Cese est lui aussi investi dans le dialogue social et s’inscrit dans le temps long. Mais nous travaillerons en complémentaires et pas en concurrence », promet Jean-Paul Delevoye, son président. Sinon, gare aux doublons !