D’ici à 2014, une partie des cheminots français compléteront leur formation au Maroc. Dans le domaine ferroviaire, le royaume chérifien nourrit de grandes ambitions avec la ligne à grande vitesse qui reliera d’ici à 2015 Tanger et Casablanca en deux heures dix contre quatre heu res quarante-cinq actuellement et dont les travaux ont été lancés en 2011. Ce TGV sera le premier du continent africain et du monde arabe. Un chantier de taille qui pose la question de la formation. Pour y répondre, l’Institut de formation aux métiers ferroviaires (IFF), filiale commune de la SNCF et de l’Office national des chemins de fer du Maroc (ONCF), commencera à former les futurs exploitants de la ligne dès 2014. Mais, sur les 30 000 jours de formation annuelle dispensée par l’IFF, 10 000 seront dédiés aux agents de la SNCF, « dans une logique de partenariat entre la SNCF et l’ONCF », a précisé la SNCF. De quoi faire bondir la Fédération CGT des cheminots qui dénonce « cette situation au moment où des centres de formation sont fermés en France […]. Il s’agit clairement d’une opération de dumping social de la direction par la mise en place de formation à bas coûts ».

L’IFF, qui sera animé par des formateurs français et marocains, délivrera des formations dans trois domaines principaux : la maintenance du matériel roulant, les services aux voyageurs et la conduite des trains. Bien loin de la polémique suscitée par la CGT, Mohamed Rabie Khlie, directeur général de l’ONCF, voit dans ce futur institut de formation « un outil au service de l’ouverture d’esprit des cheminots dans un contexte d’internationalisation de la SNCF ».