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Le siège de la CFTC en pleine guerre syndicale

Actu | Veille | publié le : 05.06.2013 | Stéphane Béchaux

La représentation des salariés de la confédération se règle au tribunal.

La CFTC croyait en avoir (un peu) fini avec la rude bataille de la représentativité. Eh bien non ! La guerre s’est déplacée, faisant rage au sein même de la centrale chrétienne, au siège de Pantin. Depuis plusieurs mois, deux équipes de militants s’y disputent le droit de représenter les 82 employés. Un différend qui devrait se régler devant le juge, le tribunal d’instance de Pantin ayant été saisi de l’affaire.

Tout commence le 10 mai 2012 quand le syndicat du personnel confédéral, en manque de moyens, vote sa dissolution et son rattachement, en tant que simple section, au Seci, le syndicat du commerce d’Ile-de-France. Un retour à la situation d’avant 1987 qui n’est du goût ni de la confédération ni de la Fédération du commerce et des services (CSFV) qui, toutes deux en conflit ouvert avec le Seci, font savoir que le personnel confédéral relève du syndicat des personnels des associations franciliennes. Le 19 décembre, les dirigeants de la CSFV passent à la vitesse supérieure en tractant – avec la bénédiction du président de la CFTC, Philippe Louis – dans l’entrée des locaux de Pantin pour inviter les salariés à participer à l’assemblée générale constitutive d’un… syndicat du personnel confédéral, le 31 janvier.

Une déclaration de guerre contre le Seci. Dès le lendemain, celui-ci confirme le mandat de la déléguée syndicale en place, Maria Berthou. Une militante de longue date qui, fin février, conteste à son tour devant le juge la nomination par l’organisation rivale d’une nouvelle déléguée, Brigitte Rachdi. Au motif que ce syndicat, n’ayant pas l’ancienneté minimale requise de deux ans, ne peut faire valoir une quelconque représentativité. Au juge désormais de trancher cette histoire rocambolesque, qui ternit l’image de la maison. Et bloque les négociations internes : la CFTC n’a pas ouvert ses traditionnelles NAO de printemps ni lancé le chantier du toilettage de sa convention collective.

Auteur

  • Stéphane Béchaux