logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Idées

De la laïcité à la discrimination

Idées | Livres | publié le : 05.06.2013 |

C’est le très contesté arrêt de la Cour de cassation sur l’affaire Baby Loup qui fournit le morceau de choix de cette livraison. Le texte d’Emmanuel Dockès, professeur à l’université de Nanterre, qui dénonce la dérive xénophobe de notre droit, risque à son tour de faire beaucoup réagir. « Vouloir lutter par l’ordre public, autant dire par la force, contre une pensée religieuse est un espoir vain et dangereux », affirme l’auteur. Il s’inquiète de l’attitude qui conduit à invoquer la laïcité « non plus au soutien de la neutralité des services publics, mais au soutien de la neutralité des usagers du service public ». Pour lui, il n’y a qu’un pas entre la « pseudo-laïcité » et la « vraie discrimination ». Il va y avoir du courrier à Droit social.

Droit social, mai 2013, n° 5.

De quoi François est-il le nom ? » : ce titre clin d’œil d’un des articles de la revue jésuite parle bien sûr du nouveau pape. Le sommaire va des interrogations sur la place du Royaume-Uni dans l’Europe au mythe de Don Quichotte ou aux familles recomposées, phénomène dont Julien Damon essaie decerner les exacts contours. Bruno Guigue propose une relecture de Benjamin Constant pour lequel l’argent était le meilleur antidote aux « maléfices du pouvoir ».

Études, mai 2013.

Passionnante analyse de la protection sociale française et des risques qui obstruent son avenir. Si rien ne change, avertit Jean-Claude Angoulvant, d’ici à 2050 le poids des transferts intergénérationnels passerait de 47 % du PIB à 66 %. L’auteur propose l’unification des retraites de base dans un régime universel, le fonctionnement en cotisations définies des régimes complémentaires et une redéfinition des droits des conjoints en matière de réversion.

Futuribles, mai-juin 2013.

Ce numéro s’ouvre sur une nouvelle approche des ruptures conventionnelles, vues au travers de l’expérience des principaux intéressés, les salariés. L’enquête fait apparaître qu’un quart d’entre eux ont été à l’initiative de leur rupture. Dans plus de la moitié des cas, cela reste une démarche de l’employeur. Le diagnostic est très réservé : les chercheurs y voient « une mauvaise réponse à la question de la qualité de l’emploi » et un progrès très limité comme source de facilitation de la mobilité salariale.

La Revue de l’Ires, 2012/13.

La revue s’intéresse au cas des migrants ruraux. Marocains « enfermés » dans les campagnes, ouvriers agricoles étrangers dans le sud de l’Italie, immigrés dans les abattoirs bretons, les situations étudiées sont multiples. « Les politiques agricoles et les politiques migratoires européennes ont harmonisé par le haut le statut juridique d’ouvrier agricole », observent Chantal Crenn et Simona Tersigni.

Hommes et migrations, n° 1301.