Assumer un plan social qui a fracturé sa propre section. Et affronter la colère des syndicats qui n’ont pas signé le texte, CGT en tête. La situation est tendue pour Aline Eysseric, désignée, en mars, dé léguée syndicale centrale de la CFDT, le syndicat majoritaire chez Sanofi R & D. « En principe, la CFDT refuse les plans sociaux. J’ai moi-même hésité pendant de nombreux mois avant la signature de l’accord d’accompagnement des salariés. Ce processus a été douloureux », reconnaît cette cadre informatique de 48 ans, en poste sur le site de Montpellier.

Et les difficultés ne s’arrêtent pas là pour la syndicaliste. Près de 850 salariés ont quitté Sanofi R & D en départ volontaire. Soit plus que les 709 suppressions de postes fixées dans le cadre d’un PSE qui, de surcroît, vient d’être annulé en appel par les juges administratifs ! Une mauvaise surprise qui s’ajoute à un déficit en effectifs « énorme » de 450 personnes sur les sites de recherche du groupe pharmaceutique. « Sur ce sujet, on sait qu’on va devoir se battre », admet-elle.