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Pression maximale sur l’Unedic

Actu | A suivre | publié le : 03.02.2016 | E. S.

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Pression maximale sur l’Unedic

Crédit photo E. S.

Avant même que les discussions aient commencé – sans doute mi-février –, les négociateurs de la prochaine convention d’assurance chômage sont déjà sous pression. Il faut dire qu’avec un chômage qui bat des records les remèdes que les partenaires sociaux vont devoir prendre pour enrayer la dette abyssale de l’Unedic seront forcément difficiles à faire passer. Si rien n’est fait, le trou devrait dépasser 29 milliards d’euros à la fin de l’année, contre 26 milliards en 2015.

Le 12 janvier, dans un rapport au vitriol, la Cour des comptes pointait « un taux de remplacement élevé » et une durée d’indemnisation parmi les plus longues d’Europe. Ce que n’a pas manqué de soulever François Hollande lors de sa présentation du plan emploi, le 18 janvier au Palais d’Iéna. Manuel Valls en a remis une couche à Davos, quelques jours plus tard, en appelant à « une réforme ambitieuse » du régime. Si le patronat boit du petit-lait, les syndicats s’inquiètent d’une baisse de la couverture chômage alors que la France compte plus de 5 millions d’inscrits à Pôle emploi en catégories A, B et C. Raccourcissement de la durée d’indemnisation (vingt-quatre mois), hausse des cotisations, plafonnement des indemnités, fin de la non-dégressivité… les paramètres sur lesquels les négociateurs peuvent jouer sont connus. Les discussions pourraient aussi porter sur l’encadrement de la rupture conventionnelle. Mais aussi sur le régime des intermittents.

Les partenaires sociaux ont jusqu’au 30 juin pour s’entendre. Faute d’accord sur la nouvelle convention, un avenant pourrait prolonger l’ancienne jusqu’en fin d’année, comme en 2014. À moins que l’État ne décide lui-même de reprendre la main. Risqué, à moins d’un an de la présidentielle.

Auteur

  • E. S.