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Décodages

Coursiers syndiqués

Décodages | Innovation | publié le : 03.09.2016 | Anne-Cécile Geoffroy

Les plates-formes spécialisées dans la livraison de repas n’ont qu’à bien se tenir ! Depuis le placement en redressement judiciaire de la start-up belge Take Eat Easy, le 26 juillet, les coursiers à vélo s’organisent pour faire valoir leurs droits. La société doit entre 200 et 24 000 euros à quelque 2 000 livreurs cyclistes. Des autoentrepreneurs, en très grande majorité. Des collectifs ont vu le jour dans plusieurs villes de l’Hexagone : Paris, Lyon, Bordeaux, Rennes, Lille.

En Ile-de-France, Matthieu Dumas, coursier chez Take Eat Easy, organise le mouvement. « On tente de réunir les différents collectifs pour créer une fédération nationale. On a vocation à devenir un syndicat », explique le jeune homme, qui travaille avec un autre confrère mécontent, Jérôme Pimot, en conflit avec la plate-forme Tok Tok Tok. Dans leur ligne de mire, les start-up comme Deliveroo ou Foodora, qu’ils accusent de dévoyer le statut d’autoentrepreneur et de favoriser la précarité. Les coursiers en colère attendent de pied ferme la parution des décrets de la loi El Khomri, qui reconnaît aux indépendants le droit de se syndiquer. Mais pas question pour ceux-ci de s’encarter auprès des confédérations de salariés existantes. Ils les estiment complètement dépassées par le sujet.

Generali à fond dans le digital

L’objectif est ambitieux : former 7 000 salariés à la transformation digitale d’ici à fin 2018. Le projet de l’assureur Generali, baptisé We digit#all, a été lancé en avril avec la mise en ligne de contenus dédiés à la culture du numérique. Une première étape suivie d’une deuxième, en juin : un digital assessment visant à évaluer tous les collaborateurs sur six thèmes, comme « Digital : enjeux et contexte » ou « Écosystème : acteurs et métiers ». Fin août, 2 000 collaborateurs avaient effectué les tests en ligne. Ceux-là pourront entamer, dès septembre, un parcours de formation reprenant chaque thème. Sous la forme de QCM ou d’exercices simples, chaque module s’adapte au niveau du salarié en analysant réponses, temps de réaction, hésitations. « Les questions peuvent ainsi être répétées sous d’autres formes afin que les réponses soient bien mémorisées », indique Laurène Gauthier, chargée du programme. Des sessions en présentiel sont prévues pour les plus en difficulté. En fin de parcours, une certification de branche, encore en construction, récompensera les salariés.

Auteur

  • Anne-Cécile Geoffroy