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Jean-Marc Borello : Le parrain de l’économie sociale et solidaire

Actu | Eux | publié le : 05.12.2017 | Irène Lopez

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Jean-Marc Borello : Le parrain de l’économie sociale et solidaire

Crédit photo Irène Lopez

« Borello ». La présentation est succincte. Jean-Marc Borello, en charge d’une concertation pour proposer une alternative aux contrats aidés, a le regard de ceux qui ne craignent aucune question. Beaucoup a déjà été écrit sur lui. Fin octobre, il enchaîne les interviews à propos de la sortie de son ouvrage, « Choisir son monde » aux Éditions de l’Atelier, écrit en collaboration avec Hélène Le Teno. Sofiane Kherarfa, son chef de cabinet, avait prévenu : « Le portrait est un exercice qu’il déteste. En outre, il ne répondra à aucune question sur sa mission concernant les contrats aidés ». C’est donc sous couvert d’un entretien concernant son ouvrage que la rencontre a pu avoir lieu.

Le gouvernement d’Édouard Philippe a donc confié à Jean-Marc Borello, proche d’Emmanuel Macron et fondateur du groupe SOS (l’une des plus grandes structures de l’économie sociale et solidaire), la mission de cerner des pistes d’amélioration sur les contrats aidés. « J’ai reçu 200 personnes depuis trois mois. Je rendrai mes recommandations à la fin décembre », se contente d’indiquer Jean-Marc Borello.

Né en 1957 à Aix-en-Provence, Jean-Marc Borello débute sa carrière en tant qu’éducateur spécialisé dans un centre d’accueil pour jeunes délinquants. À partir de 1981, il occupe différents postes dans des cabinets ministériels. Il découvre l’entrepreneuriat « classique » en 1987 et prend la tête d’un groupe de PME durant 10 ans. En 1997, il se consacre à plein temps au groupe SOS, dont il avait créé en 1984 SOS Drogue International, la première association, à titre bénévole, avec Régine, la reine de la nuit parisienne. De 1998 à 2003, il enseigne à Sciences-Po Paris. Emmanuel Macron est un de ses élèves. Une quinzaine d’années plus tard, le président nouvellement élu lui propose un poste de ministre qu’il refuse, comme il avait décliné par le passé toute fonction élective auprès de Gaston Defferre ou de Simone Veil. Il avoue préférer le monde de l’entreprise, son seul acte militant. Président du Mouvement des entrepreneurs sociaux (Mouves) depuis sa création en 2010, puis vice-président depuis juin 2013, il contribue à rendre plus visible et crédible le modèle de l’entreprise sociale.

Qu’est-ce qui distingue Jean-Marc Borello des grands patrons ? « Je suis beaucoup moins riche qu’eux », plaisante-t-il. « Il est surtout très accessible », soulignent ceux qui travaillent avec lui. De fait, au siège de SOS, son bureau est situé dans l’ancienne loge de la gardienne, d’où il voit passer tous ses collaborateurs. Besoin de discuter ? Un problème à régler ? Le patron tient sa porte toujours ouverte. « Il nous pousse à développer les projets, notre activité. Il nous encourage à prendre des risques et prône le droit à l’erreur », indique Hélène Le Teno, qui dirige Groupe SOS transition écologique et travaille avec lui depuis deux ans. Jean-Marc Borello ajoute un bémol : « J’ai d’abord été un manager charismatique, puis autocratique avant de privilégier un management participatif. Aujourd’hui, je suis un manager politique. Et ce ne sont pas les différents postes que j’ai occupés qui m’ont fait évoluer ainsi. C’est l’âge ».

Jean-Marc Borello président du directoire du groupe SOS

1981

Conseiller à la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie.

1997

À la tête du groupe SOS.

2010

Président du Mouvement des entrepreneurs sociaux (Mouves).

Auteur

  • Irène Lopez