Il y a les métiers qui font rêver, et puis il y a les autres. À cet égard, la métallurgie présente une image qui n'est guère attrayante. Les employeurs se plaignent régulièrement de la difficulté de recruter, en particulier des ouvriers qualifiés. Pour redorer son blason, l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) mène depuis plus de dix ans une opération de promotion baptisée « Bravo l'industrie » auprès des collégiens de quatrième et de troisième, et plus récemment auprès des lycéens de classe de seconde. « L'objectif est de montrer aux jeunes que la métallurgie est une industrie aux multiples facettes, qui touche à l'aéronautique, à l'automobile, etc. », rappelle Dominique de Calan, délégué général adjoint de l'UIMM.

L'entreprise qui noue un partenariat avec une école s'engage ainsi à accueillir une dizaine d'apprentis métallos pendant quatre à dix demi-journées par an pour leur montrer ses métiers. Depuis septembre 1991, 16 000 contrats ont été signés, 500 000 jeunes se sont familiarisés avec l'univers industriel, 60 000 enseignants et 6 000 entreprises ont joué le jeu. « D'après nos enquêtes, un tiers des jeunes visiteurs déclarent ensuite qu'ils souhaiteraient travailler dans l'industrie, contre 21 % seulement chez les non-participants », se félicite Dominique de Calan.

Mais si la branche de la métallurgie veut pallier sa pénurie de main-d'œuvre, elle devra aussi s'attaquer à la reconnaissance des compétences et à la gestion de carrière des ouvriers.