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Vie des entreprises

Mieux formés, mieux partagés

Vie des entreprises | JOURNAL DE LA FORMATION | publié le : 01.05.2004 | Sylvia Di Pasquale

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Mieux formés, mieux partagés

Crédit photo Sylvia Di Pasquale

Jean-Michel Lora adore les casse-tête. C'est pourquoi il a pris la direction du « groupement d'employeurs dans les Vosges ». Les 49 entreprises adhérentes, aux métiers aussi divers que le bois, l'électronique ou l'équipement automobile, se partagent les 68 salariés du groupement, selon leurs besoins ponctuels. Jean-Michel Lora carbure à la formation. Cet ancien de l'Agefos-PME a fait du développement des compétences sa potion magique pour attirer et garder ses adhérents tout en fidélisant ses troupes. Sa priorité : rendre son personnel polyvalent . Caristes et magasiniers deviennent interchangeables, grâce à des formations en logistique. Idem pour les opérateurs de production qui passent des CQPM (certificats de qualification paritaire de la métallurgie). Une qualification qui dope leur employabilité et leur salaire.

Plus pointues, les formations à la qualité, à la sécurité et à l'environnement sont destinées aux sept techniciens et ingénieurs du groupement. D'ici à 2005, chacun d'eux devra être opérationnel sur au moins deux de ces métiers en plus de son métier d'origine. Grâce aux entretiens annuels d'évaluation, le groupement peut aussi tenir compte des souhaits d'évolution à quatre ou cinq ans de ses salariés, dont 50 % d'entre eux affichent plus d'un an et demi d'ancienneté. Et offrir des formations diplômantes. Comme ce Dess en RH que la chargée de développement de la structure va préparer à l'IAE de Nancy dès la rentrée. Une vision à moyen terme qui porte ses fruits : certains salariés remontent eux-mêmes les informations et signalent l'utilité de former des caristes pour tel adhérent en sous-effectif. « Ils sont vraiment devenus prestataires de services », se réjouit le patron.

Financements européens

Mais ce dispositif coûte cher et Jean-Michel Lora a l'obsession de la rationalisation des coûts. D'où l'idée de faire appel à des financements publics. En 2003-2004, son plan de formation a été financé à 50 % par l'Europe et l'État… Cette année, il dispose de 80 000 euros, soit 8 % de la masse salariale. Une telle maîtrise des outils de formation devait logiquement déboucher sur cette ultime étape : son groupement est devenu lui-même un organisme de formation agréé. Et quand ses salariés forment les salariés de ses adhérents, la dépense est imputable au budget de formation de l'entreprise. Car la prestation est alors facturée à l'heure.

Auteur

  • Sylvia Di Pasquale