Chez Axa, on a anticipé le DIF
Il ne s'agit pas tant d'un problème d'urgence que de nombre de formations soutenues à assurer. Ce sont de grands travaux que nous avons entrepris fin 2002. Depuis cette année-là, près de 3000 personnes, soit un salarié sur cinq chez Axa France, ont changé de métier grâce au dispositif de mobilité Cap Métiers. L'accord que nous avons formalisé avec les syndicats fin octobre – et cinq sur six l'ont signé – intègre ce dispositif existant en particulier pour les salariés de 45 ans et plus ou qui ont vingt ans d'ancienneté.
Et entérine leur droit d'anticiper partiellement ou intégralement leur DIF [sur un stock de 120 heures].
Nous aurons de plus en plus besoin de renforts sur nos métiers d'avenir, soit les postes en relation avec les clients. Des fonctions variées qui vont du règlement de sinistres à la souscription de contrats d'entreprises en passant par la vente aux particuliers. Sur les 15000 salariés d'Axa France, 9000 sont déjà dédiés à ces tâches, mais ce n'est pas suffisant. Pour ces métiers, recourir à des embauches externes ne correspond pas à nos attentes puisque nous avons un marché de l'emploi interne fourni et compétent. D'autant que les salariés des services supports sont demandeurs. Et si l'on privilégie les quadras pour cette opération, c'est dans un but prospectif. Nous souhaitons qu'ils se projettent dix ans en avance. C'est une bonne manière d'intégrer le vieillissement. Et, du coup, de le vivre le mieux possible.
Notre pyramide des âges parle d'elle-même. La moyenne d'âge de nos salariés est de 44 ans, mais plus de la moitié ont dépassé les 49 ans. Quant à l'ancienneté moyenne, elle est de dix-huit ans car notre turnover est inférieur à 1 %. Je m'en réjouis, évidemment. Mais en même temps nous devons faire en sorte que nos ressources humaines restent compétitives et en phase avec l'évolution de l'entreprise.