Quand on a géré pendant treize ans le trou de la Sécu, prendre la présidence du conseil d'administration du Fonds de solidarité vieillesse (FSV) – 3,7 milliards d'euros de déficit – pourrait ressembler à une aimable sinécure.

Cette expérience confère en tout cas à Jean-Louis Bühl, un inspecteur des affaires sociales de 61 ans, de sérieux atouts pour convaincre les pouvoirs publics de prendre « dès 2007 » les mesures nécessaires au redressement des comptes de cet établissement public chargé de financer les avantages retraite relevant de la solidarité nationale, à commencer par ceux des chômeurs. « Même si, en matière d'équilibre annuel des dépenses et des recettes, les perspectives sont meilleures du fait notamment de l'amélioration de la situation de l'emploi, nous ne pourrons pas laisser les choses en l'état », prévient, en bon gestionnaire des deniers publics, l'actuel contrôleur budgétaire et comptable du ministère de l'Outre-Mer.

À charge pour cet ancien directeur de cabinet de Philippe Douste-Blazy, au ministère de la Santé et de la Protection sociale, de « s'assurer de la fiabilité des prévisions budgétaires du FSV », mais surtout d'« examiner collectivement avec les autorités de tutelle, les parlementaires et les directeurs de caisse concernés les différentes pistes de solution, sans en négliger aucune », précise Jean-Louis Bühl en espérant traiter le sujet avant le grand rendez-vous des retraites de 2008.

Président du FSV.

1990

Directeur de l'Acoss.

2004

Directeur de cabinet du ministre de la Santé.