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Le journal des ressources humaines

“Les meilleurs taux d'insertion de l'université”

Le journal des ressources humaines | Formation | publié le : 01.06.2006 | Anne-Cécile Geoffroy

Jacques Singer, président de l'Union nationale des présidents d'IUT, explique pourquoi il souhaite contribuer à l'émergence d'une filière de technologie, du bac au master.

Quelle est la place des IUT dans l'enseignement supérieur ?

Nous fonctionnons comme une grande école au sein de l'université. Aujourd'hui, 115 IUT forment 125 000 étudiants dans 200 villes de France. En quarante ans, nous avons diplômé 1 million de techniciens. Nos taux d'insertion de diplômés dans la vie active sont sans doute les meilleurs de l'université. Nous sommes aussi des partenaires reconnus des entreprises. Les écoles de commerce comme les écoles d'ingénieurs viennent chercher nos meilleurs élèves.

D'où vient cette force ?

De l'autonomie de nos établissements. Elles est inscrite dans la loi de 1984 et garantit des ressources équivalentes entre tous les instituts. Elle nous donne aussi une vraie lisibilité nationale.

Cette autonomie ne risque-t-elle pas d'être remise en cause si les universités décrochent un jour leur propre autonomie ?

Logiquement, nous devrions arriver à l'autonomie des universités. L'État n'a en effet plus les moyens de les financer et elles manquent cruellement d'argent. L'une de nos craintes, c'est que le DUT devienne alors un diplôme d'université et plus un diplôme national connu et reconnu par les employeurs aujourd'hui. L'enseignement supérieur est en train de changer. Nous voulons accompagner ce changement. Pourquoi les IUT ne contribueraient-ils pas à l'émergence d'une vraie filière universitaire technologique du bac au master. Nous proposons déjà 700 licences professionnelles aux jeunes qui veulent poursuivre leurs études. Nous réfléchissons aussi à la création de licences généralistes pour faciliter le passage en master.

L'apprentissage est-il aussi un axe de développement des IUT ?

Bien sûr. Déjà 6 % de nos élèves sont apprentis. Mais nous devons encore réussir à convaincre certains conseils régionaux de soutenir l'apprentissage dans les IUT car leur développement économique local en dépend.

Auteur

  • Anne-Cécile Geoffroy