Vous voulez arrêter de fumer ? Allez travailler chez Futur Telecom. Cette filiale de SFR qui emploie 90 salariés propose aux accros de la cigarette de participer à trois séances de sevrage collectif de quatre et deux heures. Une quinzaine de salariés, parmi les cinquante du siège marseillais, ont commencé en juin dernier. Un accompagnement qui contrebalance la récente suppression de la salle fumeurs et l'interdiction de s'en griller une petite dans les bureaux en open space.

« Plusieurs personnes nous ont demandé de les aider à arrêter de fumer, explique Nathalie Pierre, la DRH. Nous profitons du droit individuel à la formation pour répondre à cette revendication sociale et mettre en place du coaching sur le temps de travail. » « La législation antitabac se durcit, rappelle Erick Serre, fondateur d'Allen Carr France, société commercialisant ces stages. Non seulement la loi Évin interdit de fumer dans les lieux collectifs, mais, en juin 2005, la Cour de cassation a rappelé l'obligation faite aux employeurs de protéger le personnel du tabagisme. Pour se transformer sereinement en entreprises sans tabac, un nombre grandissant de sociétés proposent un soutien à leurs salariés fumeurs. »

Allen Carr intervient aujourd'hui dans 300 entreprises, parmi lesquelles PSA, Total, Eurocopter, BNP Paribas, etc. Simple comme bonjour, la méthode consiste à examiner les mécanismes de dépendance physique et psychologique et à tordre le cou aux illusions que nourrit la cigarette (plaisir, antistress, aide à la concentration). Mais, chez Futur Telecom, elle n'a pas encore fait ses preuves. « Dans notre groupe, une femme a arrêté de fumer parce qu'elle est enceinte, témoigne Valérie Lopez, responsable juridique et fumeuse depuis quinze ans. Pour ma part, j'ai replongé durant l'été, mais je fume nettement moins. »