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Idées

Quand l’industrie vacille, et avec elle les emplois

Idées | Culture | publié le : 01.05.2007 | A. F.

Gilles Favier a suivi les combats ouvriers dans une dizaine d’usines. Un ouvrage décousu malgré les images poignantes et les superbes textes de Muriel Gremillet sur « la disparition d’un certain monde industriel ».

Tagués rageusement, voilà deux mots qui disent tout : la colère des ouvrières Descamps licenciées, la peur du lendemain, l’amertume d’avoir consacré vingt ans, en moyenne, à l’usine de Noyelles-sur-Selle, pour… quel résultat ? Le chômage à 45 ans, avec sept petits mois de salaire comme prime de licenciement : « merci patron » ! Début 2006, elles ont donc occupé l’usine pour améliorer le plan social. À Saint-Dizier, les McCormick ont fait pareil après le placement en redressement judiciaire. Toujours sous l’œil de Gilles Favier, photographe à l’Agence VU, qui raconte ici, en images, le combat ouvrier d’une dizaine d’usines. Certaines fermées, d’autres en restructuration. « Des situations chaque fois différentes mais qui, mises bout à bout, racontent une réalité : la disparition d’un certain monde ouvrier et industriel », note Muriel Gremillet, journaliste à Libération. Mais, à brasser trop large (des ouvriers au travail aux résidents de corons), l’ouvrage apparaît décousu.

Merci patron, Gilles Favier et Murielle Gremillet. Éd. Au Diable vauvert. 192 pages, 29 euros.

Auteur

  • A. F.