Conjuguer un verbe, effectuer une soustraction, gérer son budget, décrire une panne… Autant de savoirs élémentaires que de très nombreux salariés ne maîtrisent pas. Un déficit de compétences qui entrave, par ricochet, le fonctionnement et le développement des entreprises qui emploient ces personnes. Plutôt que d’attendre de l’Éducation nationale une hypothétique amélioration de ses résultats – 100 000 jeunes sortent chaque année du système scolaire sans diplôme –, l’Opcalia prend le taureau par les cornes. Cet organisme collecteur interprofessionnel a mis sur pied un dispositif de formation pour permettre à tous les salariés d’accéder aux savoirs de base.

Baptisé « 1 001 lettres », le programme vise à « renforcer l’autonomie du salarié et son employabilité » pour qu’il « s’adapte mieux aux contraintes d’organisation du travail et d’évolution de l’entreprise ». Aussi peu scolaire que possible, la formation, dispensée sur le lieu de travail par petits groupes, est assurée par un médiateur. L’évaluation des stagiaires se fait au fil de l’eau. À noter que, jusqu’au 15 mai, les frais pédagogiques (639 eu-ros) sont intégralement pris en charge.