Passation de pouvoir à la direction de l’Ugict, le syndicat des ingénieurs, cadres et techniciens cégétistes. Sa secrétaire générale, Sophie Binet, ayant été désignée nouvelle patronne de la centrale de Montreuil le 31 mars dernier, la commission exécutive de la fédération a choisi, le 10 juin, Caroline Blanchot pour lui succéder.

Cadre à la SNCF, Caroline Blanchot intègre la maison ferroviaire en 2002 en tant que conseillère en économie sociale et familiale et adhère alors à l’Union fédérale des cadres et agents de maîtrise cheminots, où elle prend notamment en main le dossier de la communication. À ce titre, elle participe à la refonte des diplômes des travailleurs sociaux pour leur reconnaissance au niveau Licence, ainsi que sur les nouvelles formes d’organisation au sein de la SNCF afin d’y renforcer le rôle des ingénieurs, techniciens et cadres, catégories qui représentent désormais la majorité des effectifs sur certains sites.

En mai 2014, elle rejoint, à l’occasion du congrès de l’Ugict organisé à Dijon, la direction du syndicat, qui connaît alors une embolie des adhésions (le syndicat n’a pas progressé entre 2012 et 2014 et connaîtra même des désaffections significatives entre 2014 et 2019). Elle y est chargée du renforcement de la CGT parmi les ingénieurs, cadres, techniciens et professions intermédiaires. Si, sur le plan numérique, le compte n’y est pas (l’Ugict a perdu près de cinq mille adhérents entre 2012 et 2019, victime, notamment, du discours plus offensif porté par la CFE-CGC depuis l’arrivée à sa présidence de François Hommeril), elle contribue cependant au rajeunissement et à la féminisation des équipes. Une tendance baissière qui semble cependant avoir connu un coup d’arrêt avec la bataille contre le projet de réforme des retraites, qui a vu à nouveau les salariés de l’encadrement se laisser séduire par le discours cégétiste.