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Charlotte Parmentier-Lecocq présidente de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale

Acteurs RH Nominations | publié le : 19.09.2023 | Benjamin d'Alguerre

Charlotte Parmentier-Lecocq, présidente de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale

Charlotte Parmentier-Lecocq, présidente de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale.

Crédit photo Charlotte Parmentier-Lecocq / LinkedIn

Spécialiste des questions de santé au travail, la députée du Nord succède à Fadila Khattabi alors que l’examen du projet de loi « plein-emploi » s’ouvre au Palais-Bourbon.

Il n’y avait pas vraiment de suspense. Charlotte Parmentier-Lecocq, députée Renaissance de la sixième circonscription du Nord, a été élue le 18 septembre présidente de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale après avoir battu les candidats présentés par les autres groupes politiques : Thibault Bazin (LR), Victor Catteau (RN) et Pierre Dharréville (communistes – NUPES).

C’est la seconde fois que la députée nordiste tentait sa chance pour cette présidence. En 2020, après la nomination de la présidente en titre, Brigitte Bourguignon, au ministère délégué à l’Autonomie, Charlotte Parmentier-Lecocq s’était portée candidate pour sa succession, mais avait perdu face à sa consœur macroniste Fadila Khattabi devenue depuis le 20 juillet dernier, secrétaire d’État aux Personnes handicapées dans le Gouvernement Borne.

Le premier mandat de cette ancienne cheffe d’entreprise spécialisée dans le conseil RH aux PME-TPE – elle a mis son activité en stand-by après sa première élection en 2017 – a surtout été marqué par ses contributions en matière de santé au travail. En 2018, elle cosigne un premier rapport parlementaire proposant le regroupement de l’INRS, de l’Anact et de l’OPPBTP au sein d’une instance unique et la création d’une cotisation santé unique à la charge des entreprises. En 2019, un second texte préconisait l’alignement des politiques de santé au travail des fonctionnaires sur celles des salariés du privé ainsi qu’une mise en commun des moyens financiers entre les deux secteurs. Des recommandations en partie reprises dans le plan « santé au travail dans la fonction publique 2020-2024 » déployé par Olivier Dussopt – alors secrétaire d’État à la Fonction publique.

En 2021, elle est initiatrice, puis co-rapporteuse (aux côtés de Carole Grandjean, aujourd’hui secrétaire d’État à l’Enseignement et à la Formation professionnels) de la loi santé au travail mise en chantier dans la foulée de l’ANI des partenaires sociaux du 9 décembre 2020. Un texte qui introduit notamment de nouvelles dispositions dans les entreprises et administrations comme le « passeport prévention », et renforce le rôle des services de prévention et de santé au travail dans l’élaboration des documents uniques de prévention des risques des entreprises (Duerp) ou impose des plans d’action de prévention dans les structures de moins de 50 salariés.

Sur le dossier des retraites, elle fait partie, en 2023, d’un groupe d’une trentaine de députés Renaissance militant, avec le discret soutien de Matignon, pour le maintien de l’index senior – auquel le patronat était hostile – dans le projet de loi, ainsi que pour le choix de l’âge légal de départ à 64 ans plutôt qu’à 65.

Aujourd’hui, la nouvelle présidente de la commission des affaires sociales entame son mandat alors que s’ouvre à l’Assemblée l’examen du projet de loi « plein-emploi », déjà validé par le Sénat en juin dernier, qui prévoit notamment la création d’une nouvelle instance France Travail amenée à accueillir les agences Pôle emploi, réseaux Cap Emploi et missions locales sous le même toit, ainsi qu’à instaurer un nouveau contrat d’engagement pour tous les allocataires du RSA. Un texte sur laquelle sa commission sera en première ligne… en attendant le PLF 2024.

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre