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Embellie financière pour l'Unédic

Marché de l'emploi | publié le : 24.10.2022 | Gilmar Sequeira Martins

Une embellie financière pour l’Unédic ? C’est ce que montrent les derniers chiffres publiés par l’organisme chargé d’indemniser les demandeurs d’emploi. Le premier moteur de recettes, les salaires, est en augmentation, poussé par une inflation en croissance. La croissance est d’autant plus forte que l’emploi est, lui aussi, dans une bonne dynamique. En 2022, l’Unédic s’attend à un montant total des recettes de 44 milliards d’euros, qui suivrait une pente ascendante en 2023, puisque les prévisions tablent sur 45,2 milliards d’euros, puis 46,8 milliards en 2024.

Si la progression des recettes semble assurée, encore faut-il contenir les dépenses pour parvenir à un meilleur équilibre. Leur progression sera modérée, assure l’Unédic. En 2022, elles devraient s’établir à 39,6 milliards d’euros, à 41 milliards en 2023, puis à 42,6 milliards en 2024. L’organisme explique cette hausse légère par l’évolution des salaires et d’éventuelles revalorisations de l’allocation, ces deux évolutions étant bâties sur une prévision de stabilité du nombre d’allocataires indemnisés. L’Unédic souligne en effet que les règles d’assurance entrées en vigueur en 2021 devraient donner leur plein effet sur l’horizon des prévisions.

Compte tenu des évolutions respectives des recettes et des dépenses, l’Unedic table donc sur un solde positif du régime sur les trois années à venir : 4,4 milliards d’euros en 2022 ; 4,2 milliards en 2023 et 4,2 milliards en 2024. En conséquence, le désendettement du régime pourrait être amorcé et même accéléré. L’Unédic prévoit ainsi une décrue de son endettement qui s’établirait à 50,8 milliards d’euros fin 2024, dont 18,4 milliards d’euros imputables à la crise sanitaires consécutive à la Covid-19. Cette évolution du niveau de la dette assure une stabilité des dépenses d’intérêt, qui iront décroissant : de 0,4 milliard d’euros en 2022 et 2023 à 0,3 milliard en 2024. L’Unédic souligne que les intérêts financiers du service de la dette continueraient ainsi à représenter moins de 1 % des recettes de l’Assurance chômage.

 

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins