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Transformation des métiers et soutien aux publics fragiles : Akto dévoile sa feuille de route pour 2024

OPCO | publié le : 01.02.2024 | B d'A

Transformation des métiers et soutien aux publics fragiles : Akto dévoile sa feuille de route pour 2024.

Crédit photo Volodymyr/Adobe stock

L’OPCO des entreprises à forte intensité de main-d’œuvre vient de présenter son programme pour 2024. Si le développement de l’alternance et le soutien à la transformation des métiers constituent le cœur de cette feuille de route, elle prévoit également des efforts particuliers en direction des publics ultramarins, handicapés ou des opérations de formation particulières liées à ce vivier d'emplois que seront les JO de Paris.

Malgré les embûches, Akto maintient son cap. Sa feuille de route pour 2024, dévoilée le 30 janvier dernier à l’occasion de la présentation des vœux de l’OPCO, entend inscrire son action dans « une dynamique de consolidation des acquis et de qualité du service ». Pourtant, les années écoulées n’ont pas forcément été de tout repos pour l’opérateur de compétences des secteurs à haute intensité de main-d’œuvre.

Elles auront vu, successivement, d'une part, l’entrée en vigueur en 2022 des nouvelles règles de la collecte des fonds de la formation par les Urssaf, qui se sont traduites par l’entrée dans son périmètre d’action de 130 000 nouvelles entreprises (soit plus d'un tiers du total pour cet OPCO qui en recense 350 000 !). D'autre part, l’application de la baisse des niveaux de prise en charge financière des contrats d’apprentissage, qui a grevé les ressources de certaines formations infra-Bac au sein de plusieurs de ses branches (dont notamment celle des hôtels-cafés-restaurants). Et, pour finir, la signature, fin 2023, d’une nouvelle convention d’objectifs et de moyens particulièrement corsetée par l’État, qui a poussé le conseil d’administration de l’opérateur de compétences à émettre officiellement des réserves sur celle-ci.

+ 6 % d'alternants en 2023

En dépit de ces changements structurels, l’OPCO des activités à forte intensité de main-d’œuvre – un périmètre hétéroclite qui réunit l’hôtellerie-restauration, la propreté, la sécurité ou le commerce de gros, et dont les activités se caractérisent par un faible niveau de qualification et un important turnover parmi les salariés – entend poursuivre sur la lancée de 2023 pour permettre à ses 27 branches adhérentes de répondre à leurs besoins de qualifications et de recrutements.

En 2023, l’alternance avait ainsi connu une croissance de 6 % (135 000 nouveaux contrats, dont 115 000 d’apprentissage) avec, à la clé, un bon taux d’insertion dans l’emploi des anciens apprentis (89 % toujours dans l’emploi 12 mois après la fin de leur contrat, soit + 4 % par rapport à 2022). Pour 2024, le projet d’Akto prévoit notamment un renforcement des opérations en faveur de l’attractivité des métiers des branches, le renforcement des démarches qualité en faveur de l’alternance (renforcement du tutorat) et la mobilisation de France Travail pour muscler le recours à l’alternance.

L'intérim, premier bénéficiaire des POEC

France Travail devrait également être mobilisé par Akto en faveur de ses politiques de formation des demandeurs d’emploi. L’an passé, 21 000 chômeurs ont pu bénéficier d’une préparation opérationnelle à l’emploi collective (POEC) assurée par les équipes de Pôle emploi et financées par l’OPCO. Parmi ces 21 000 bénéficiaires, 55 % se destinaient aux emplois de la branche du travail temporaire, 12 % aux métiers de la prévention et de la sécurité et 10 % à ceux des hôtels, cafés et restaurants.

L’année 2023 a également enregistré 534 000 stagiaires formés grâce aux financements de l’opérateur de compétences pour un total de 400 millions d’euros. 32 % à partir d'un cofinancement public, 31 % au titre des fonds mutualisés de la formation des entreprises de moins de 50 salariés et 25 % grâce aux versements volontaires des entreprises des branches adhérentes à Akto. Une part importante de ces formations ont été réalisées dans le cadre de la transformation des métiers (notamment en matière environnementale et numérique), pour faire face aux difficultés de recrutement rencontrées par plusieurs branches adhérentes, ou dans le cadre de la modification de la réglementation, ou encore dans celui de la certification professionnelle de certains métiers. 40 certifications de branches (sur les 74 que couvre le périmètre d’Akto) ont d’ailleurs été modifiées pour être adaptées aux nouvelles exigences en matière de handicap ou d’environnement.

14 branches engagées dans 8 Edec

Ces transformations des métiers ont amené 14 branches sur les 27 que compte l’OPCO à s’engager dans le cadre d’accords d’engagement de développement de l’emploi et des compétences (Edec). En 2024, ce sont donc 8 de ces Edec qui sont à l’œuvre dans le champ d’Akto. 6 au niveau des branches, 2 au plan territorial, respectivement à Mayotte et Saint-Pierre-et-Miquelon. Avec, cette année, un focus tout particulier sur le plan ancien d’entre eux, l’Edec « grands événements sportifs et culturels » qui devrait prendre toute sa dimension à l’occasion des JO de Paris et qui pourrait concerner 96 000 emplois (notamment dans l’hôtellerie-restauration ou la sécurité).

L'outre-mer en priorité

Autre champ d’intervention de l’OPCO, celui de l’accompagnement des publics prioritaires vers la formation et l’emploi. Dans ce cadre, Akto poursuivra son implication dans le programme Hope d’accueil et de formation des réfugiés, dans ceux destinés aux personnes en situation de handicap (3 062 contrats en alternance financés en 2023 dans le cadre de partenariats avec l’Agefiph concernaient ainsi des alternants handicapés), mais aussi dans son engagement pour la formation des publics d’outre-mer.

Un plan d’action particulier sera d’ailleurs déployé vers ces publics, étant donné le caractère spécifique d’Akto, OPCO unique dans les territoires de Mayotte, Saint-Martin, Saint-Barthélémy et Saint-Pierre-et-Miquelon, mais aussi délégataire pour deux autres opérateurs de compétences (celui de l’industrie, OPCO2i, et celui de la finance, de la banque et du conseil, Atlas) dans les DROM-COM. En 2024, Akto devrait déployer des opérations en faveur de la mobilité nationale et internationale des alternants domiens (afin de compenser la faible offre de formation locale), renforcer l’accompagnement social des apprentis afin de favoriser leur accès à l’alternance et renforcer l’acquisition des savoirs fondamentaux grâce à un partenariat avec l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI).

Auteur

  • B d'A