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La moitié des groupes de la tech jugent les formations aux métiers de la data insuffisantes (Kantar)

Digitale | publié le : 03.06.2021 | Lys Zohin

À la demande de la Mission numérique gouvernementale des grands groupes, Kantar et l'ESSEC Business School ont mené une étude – première du genre – afin de recueillir la perception de ces grands groupes quant à l'avenir des métiers de la data. Si 70 % des 104 répondants (issus du secteur de la data ou du digital, représentant 81 grands groupes français) affirment que leur entreprise va embaucher dans les prochains mois des data scientists, un métier jugé essentiel pour définir une stratégie marketing et commerciale, dans la gestion, l'analyse et l'exploitation des données, seuls 43 % d'entre eux considèrent que les formations proposées aujourd'hui par l'enseignement supérieur pour les métiers de la data sont suffisamment en lien avec le monde de l'entreprise, et 51 % estiment qu'elles ne sont pas suffisantes. Un déséquilibre entre l'offre et la demande qui se résout souvent par une hausse très significative des salaires, précise l'étude... D'autant que l'upskilling, pour les équipes en interne, ne peut qu'être contrarié par le fait que ces métiers nécessitent des formations spécialisées. Enfin, précise Guillaume Chevillon, professeur en économétrie et statistique à l'ESSEC Business School, « les grands groupes français déplorent le manque de compétences hybrides en France, entre data et métiers de même qu'entre hard et soft skills. Ceci constitue un appel à renforcer les formations mêlant science des données, sciences humaines, sociales et de management qui se sont développées ces dernières années à travers des alliances entre universités, écoles d'ingénieurs et écoles de commerce. Le plus grand obstacle à la croissance ne semble pas être la pénurie de data scientists, mais le manque de leaders formés aux sciences des données et à l'Intelligence Artificielle ». De son côté, Cédric O, secrétaire d'État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, a rappelé que, « grâce à des dispositifs comme celui de la Grande École du Numérique, la France prévoit d'offrir 10.000 nouvelles entrées en formations aux métiers du numérique d'ici 2022 ».

Auteur

  • Lys Zohin