La transformation digitale attendra… faute de talents, conclut la dernière étude de Udacity, menée en collaboration avec l’institut Ipsos auprès de 2 000 dirigeants et plus de 4 000 collaborateurs en France, aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Allemagne. Premier constat : une majorité de dirigeants français concède que le manque de collaborateurs qualifiés dans le digital a un impact "majeur ou modéré" sur leur activité. Si leurs homologues allemands sont dans la même position critique, la situation est moins problématique aux USA (57 %) ou aux Royaume-Uni (55 %). Parmi les entreprises françaises, un second handicap freine le mouvement : la moitié des dirigeants (53 %) indique en effet que les initiatives de transformation numérique sont freinées par "le manque d’engagement" des collaborateurs.

La formation peut-elle résorber cette difficulté ? Rien n’est moins sûr tant les appréciations des dirigeants et des salariés semblent aux antipodes. Alors que près de huit dirigeants sur dix (79 %) estiment efficaces les programmes proposés, moins de quatre collaborateurs sur dix (37 %) partage cet avis. L’étude de Udacity souligne que les compétences numériques sont pourtant indispensables, non seulement pour assurer la transformation numérique des entreprises, mais aussi pour renforcer le développement de l’innovation ainsi que la satisfaction et le bien-être des collaborateurs.

Les salariés viennent corroborer cette analyse avec leurs fortes attentes en matière de formation. Sur l’ensemble des pays étudiés, une majorité de personnes âgées de 18 à 49 ans (50 % en France) estime que les employeurs doivent investir dans leur avenir professionnel en proposant des formations qualifiantes. Les dirigeants entendront-ils le message ? La moitié (49 %) estime en tout cas que la rétention des collaborateurs entrave la capacité des entreprises à atteindre leurs objectifs. Prochaine étape : établir un lien avec les attentes des salariés ?