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Les outils RH profitent trop peu aux salariés (SD Worx)

Digitale | publié le : 13.10.2021 | Gilmar Sequeira Martins

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Les entreprises ont choisi en priorité d’atteindre une plus forte maturité numérique des RH avec des systèmes de gestion plutôt que des outils destinés aux salariés. Interrogées sur l’état de leur digitalisation, 37 % des sociétés européennes déclarent que leur RH ont atteint un niveau « élevé » ou « très élevé » de maturité.

Crédit photo vectorhot/AdobeStock

La maturité digitale des systèmes RH profite en priorité aux équipes RH plutôt qu’aux collaborateurs, constate l’étude « The Future of Work and People in Europe 2021 » de SD Worx, menée auprès de 3000 entreprises dans 12 pays européens. L’étude pointe en premier lieu les moyens mis en œuvre. Les entreprises ont choisi en priorité d’atteindre une plus forte maturité numérique des RH avec des systèmes de gestion plutôt que des outils destinés aux salariés. Interrogées sur l’état de leur digitalisation, 37 % des sociétés européennes déclarent que leur RH ont atteint un niveau « élevé » ou « très élevé » de maturité. Un tiers considère se situer à un niveau « intermédiaire » et un tiers reconnaît l’urgence d’une accélération. La gestion de la paie est le domaine qui affiche la plus haute maturité digitale, sauf en Allemagne, en Espagne et en Suisse.

En France, l’étude note que les tâches dites « transactionnelles », comme la paie ou la gestion du temps ou encore les notes de frais, ont désormais un degré de maturité numérique plus élevé que celles directement liées aux collaborateurs comme leur bien-être, leur engagement ou leur degré de collaborateurs. Sur ces domaines, tout comme le recrutement ou la sélection des candidats, un tiers seulement des employeurs français déclarent avoir atteint un degré de maturité « élevé » ou « très élevé ». Selon les pays, les entreprises ne sont pas logées à la même enseigne. En Espagne, en Allemagne ou en Irlande, plus de quatre organisations sur dix déclarent avoir atteint un degré très élevé de maturité numérique dans le champ des RH centrées sur les collaborateurs. À l’inverse, deux entreprises nordiques sur dix (22%) seulement sont dans le même cas. Une situation à peine meilleure peut être observée en Belgique (24%) et au Royaume-Uni (27%).

Sans surprise, l’étude note que moins d’une entreprise européenne sur cinq met à la disposition de ses collaborateurs des outils pouvant leur assurer une plus grande autonomie et une meilleure expérience RH comme des systèmes en libre-service, des assistants numériques basés sur l’intelligence artificielle (IA) ou des plateformes permettant de partager l’expérience. Là encore, les différents pays européens jouent chacune une partition particulière. Tandis que l’Irlande et la Pologne se distinguent par leur diffusion d’outils en libre-service, l’Allemagne et l’Autriche s’illustrent sur l’utilisation des données et des analyses. Les plateformes d’expérience et les assistants avec de l’IA restent les outils les moins prisés : moins d’une entreprise sur dix y a recours.

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins