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Recrutement : un décalage croissant entre les perceptions.

Emploi & mobilité | publié le : 13.06.2022 | Gilmar Sequeira Martins

Magnet attracting paper people on red background, flat lay. Spac

Candidats et recruteurs parlent-ils de la même chose ? Rien n’est moins sûr au vu du dernier baromètre (enquête candidats/RH Printemps-Été 2022) publié par CCLD, un cabinet de recrutement spécialisé dans les fonctions commerciales et la distribution. Il en ressort deux visions globales assez éloignées. En effet, alors que les responsables des ressources humaines évaluent à sept sur dix (7/10) le dynamisme du marché de l’emploi, les candidats se montrent plus prudents (6,1/10). L’écart est encore plus flagrant sur l’évolution des pratiques. Alors que neuf recruteurs sur dix (90 %) affirment les avoir fait évoluer, à peine une majorité (60 %) de candidats disent avoir constaté des avancées.

Autre domaine dans lequel se dessine un écart notable et problématique : celui des attentes respectives des entreprises et des futurs collaborateurs. Alors que les premières déplorent un faible ratio de candidatures par annonce ainsi qu’une qualité de profils insuffisante, les candidats placent en tête de leurs préoccupations un "manque de projets qui donnent envie" ou encore des "annonces qui ne donnent pas envie". L’étude note que cet écart constitue un vrai défi pour les entreprises, sommées désormais de proposer des projets et de les "vendre", soit dans les faits une démarche marketing comparable à celle qui leur permet de maintenir un lien avec leurs clients. L’heure est d’autant plus critique que beaucoup de potentiels candidats sont… en poste. Ainsi, pour 81 % des candidats, dont deux tiers sont en poste, la perspective de changer d’entreprise doit se concrétiser avant septembre. Au-delà des affirmations, l’étude notre une progression de trois points par rapport à 2021 du nombre de personnes se déclarant "beaucoup plus actifs" dans leur recherche. De l’autre côté de la barrière, les entreprises manifestent de fortes intentions de recrutement tout en ayant conscience des difficultés. Près de neuf sur dix (88 %) déclarent en effet prévoir des recrutements durant le second semestre mais seulement deux tiers (66 %) estiment pouvoir relever ce défi.

Pour combler le fossé entre ces perceptions, la "marque employeur" sera le choix d’une très vaste majorité (82 %) des professionnels RH. Ils déclarent en faire une priorité pour 2022. Heureuse coïncidence, c’est aussi le premier critère qui pousse les candidats à postuler. Ils sont plus de huit sur dix (81 %) à consacrer plus de cinq minutes à examiner une offre dès lors qu’elle fournit des éléments liés à la "marque employeur". Les candidats indiquent d’ailleurs que la qualité des annonces est le second critère qui les pousse le plus à postuler. Reste pour les entreprises à mettre au point le bon message pour se singulariser sans pour autant prendre le risque de la déception lors du contact direct avec le candidat.

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins