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Plan compétences : le « contrat de pro » remis en selle

Formation | publié le : 28.09.2021 | Benjamin d'Alguerre

On le pensait obsolète et destiné, à terme, à fusionner avec le contrat d’apprentissage, mais le Gouvernement vient, dans le cadre de son « plan compétences » présenté le 27 septembre, de remettre le contrat de professionnalisation en selle. Moins bien financé que le contrat d’apprentissage depuis la réforme de la formation professionnelle de 2018 et l’instauration, en 2020, des aides à l’embauche d’apprentis, le « contrat de pro » était en nette perte de vitesse. En 2020, on n’en recensait que 112.000 – soit presque 100.000 de moins que l’année précédente – alors qu’en parallèle, le nombre de contrats d’apprentissage signés dépassait la barre symbolique des 500.000.

Le Gouvernement vient pourtant de réactiver cet outil dans le cadre de son plan de lutte contre le chômage de longue durée. Concrètement, toute entreprise signant un contrat de professionnalisation avec un chômeur sans emploi depuis plus d’un an pourra bénéficier d’une aide de 8.000 euros pour la première année. Toutefois, ce soutien financier reste limité aux contrats « qui visent une certification reconnue au RNCP ou CQP de branche », précise le ministère du Travail. « Certaines entreprises proposent des contrats de professionnalisation qui ne débouchent pas sur ces certifications. Dans ce cas, elles ne sont pas éligibles à la prime. C’est un choix que nous avons fait pour s’assurer de la qualité des formations et de l’accès à des contrats qui visent des certifications faisant référence ».

Par ailleurs, en cas de rupture du contrat avant son terme (deux ans), l’aide sera pro-ratisée au temps passé par le demandeur d’emploi dans l’entreprise. Ces contrats pourront être précédés par une période de remise à niveau pour les chômeurs trop éloignés de l’emploi, précise le ministère du Travail.

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre