Le digital, facteur important de burn-out ? L’étude internationale « RH & IT : la grande alliance », menée par le cabinet Pulse pour Nexthink, avance des éléments qui accréditent cette thèse. Une très large majorité (77%) des décideurs IT et RH estime en effet que les dysfonctionnements informatiques contribuent à l’épuisement professionnel des employés et plaident pour un plan d’action commun entre les deux fonctions de l’entreprise. Le bilan des dix-huit mois de crise sanitaire n’est en effet guère flatteur. Selon des éléments fournis par Deloitte et PwC, 77% des employés ont déclaré avoir été victimes de burn-out dans leur poste actuel et 65 % sont à la recherche d’un nouvel emploi. De son côté, le sondage mené pour l’étude de Nexthink établit que près d’un répondant sur cinq (19%) tient la médiocre qualité de l’informatique comme « vecteur principal de l’épuisement professionnel ». Une nette majorité d’entre eux (65%) souhaite par ailleurs obtenir des données permettant de calculer le temps perdu du fait des dysfonctionnements informatiques afin de mieux analyser l’environnement de travail des collaborateurs.

Au vu du bilan de 18 mois de travail distant et hybride, beaucoup de responsables de ces deux directions habituellement séparées et menant peu de projets transverses ont décidé d’accroître leurs échanges afin de relever les défis posés par la progression, durant la crise sanitaire, des burn-out et du stress professionnel. Une démarche à double portée puisqu’elle doit aussi favoriser la rétention des talents. Une majorité claire (68%) des sondés confirme avoir entamé une collaboration entre services IT et RH afin d’améliorer l’expérience collaborateur. Un volontarisme qui ne doit pas pour autant éclipser l’état des relations entre ces deux départements, que 41 % des sondés estiment « moyennes, [d’une qualité] inférieure à la moyenne ou inexistantes ».

L’étude souligne que les départements IT sont désormais conscients qu’ils peuvent nuire à la productivité des collaborateurs. Elle établit que la perte quotidienne de productivité liée aux dysfonctionnements informatiques peut être évaluée à 22 minutes. La moitié (52%) des entreprises souhaite être mieux préparée afin de résoudre rapidement les problèmes liés à l’expérience digitale ayant l’impact le plus fort chez leurs employés.