logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L’Unédic poursuit sa trajectoire de désendettement

Assurance chômage | publié le : 13.06.2023 | Benjamin d'Alguerre

L’Unédic poursuit sa trajectoire de désendettement

L’Unédic poursuit sa trajectoire de désendettement.

Crédit photo Francesco Scatena / Adobe stock

Avec des cotisations en hausse suite à la reprise du marché de l’emploi et des dépenses à la baisse induites notamment par le durcissement des règles d’indemnisation, l’Unédic envisage de réduire sa dette de 18 milliards d’ici 2025.

À l’Unédic, la trajectoire de croissance engagée depuis 2022 semble s’installer dans la durée. Sous la double impulsion des nouvelles créations d’emploi enregistrées depuis la fin de la crise sanitaire et du durcissement des conditions d’accès à l’assurance-chômage entrées en vigueur en 2021, le régime prévoit des budgets à l’excédent ces trois prochaines années, à raison, respectivement, de + 4,4 milliards d’euros en 2023, + 5,4 milliards en 2024 et + 8,7 milliards en 2025. Et si, à en croire le consensus des économistes, la croissance doit rester faible en 2023 et 2024, 2025 pourrait se révéler une année particulièrement faste avec des recettes estimées à 49,5 milliards, compte tenu de la dynamique des salaires et des dépenses limitées à 40,8 milliards.

L’occasion pour les partenaires sociaux gestionnaires d’éponger la dette historique que l’Unédic avait accumulée pendant la crise Covid. Contrainte de prendre en charge la majeure partie des dépenses liées au chômage partiel en sus de l’indemnisation des demandeurs d’emploi ayant perdu leur job suite aux confinements, l’assurance-chômage s’était retrouvée en sortie de crise avec une dette de 63,6 milliards (dont 18,4 rien que pour les mesures d’urgence), un peu réduite à 60,7 milliards fin 2022.

Le retour à une situation de l’emploi plus stable – malgré un tassement attendu en 2023 et 2024 où les créations d’emploi devraient se limiter à, respectivement, 82 000 et 28 000 – et surtout à un rebond prévisionnel en 2025 sous l’effet du retour de la croissance, qui pourrait créer 132 000 emplois porteurs de cotisations supplémentaires pour le régime, devrait permettre aux gestionnaires du régime d’envisager de réduire son endettement à « seulement » 42,3 milliards cette même année. Date à laquelle le nouvel opérateur France Travail entrera en piste pour remplacer Pôle emploi et, par le biais d'une politique de la carotte et du bâton, sera susceptible de mieux flécher les chômeurs vers les centaines de milliers de jobs non pourvus, dans lesquels le Gouvernement voit le Graal du plein-emploi…

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre